C’est comment voyager lentement en Europe avec des enfants quand on est travailleur.se nomade? Facile, difficile? Coûteux? Je vous livre ici mes impressions générales, sous forme de bilan, de ce dernier voyage en Europe en famille.
Pourquoi un bilan de voyage?
J’ai l’habitude des bilans. J’aime compiler les données, décortiquer les résultats, remettre en question les expériences vécues, m’attarder avec d’autres yeux aux événements, voir ce qui aurait pu être fait différemment, ce qui sera à refaire… C’est mon petit côté analytique, que veux-tu.
Comme j’ai reçu beaucoup de questions l’été dernier, durant cet enchaînement d’échanges de maisons et d’hospitalité, sur notre organisation de travail, sur notre rythme familial, sur notre budget et sur nos impressions, j’ai décidé enfin de m’atteler à la tâche de regrouper toutes ces pensées et de les formuler une bonne fois pour toute.
En gros, ce bilan, je le fais d’abord pour moi, mais je tente aussi de le rendre utile pour vous.
Europe en famille : contexte du voyage
Comme tous nos voyages sont différents les uns des autres, que les enfants vieillissent, que chaque destination offre ses défis et ses avantages, que notre rythme de travail évolue avec le temps, les mandats, notre humeur et nos besoins, il me semble pertinent de contextualiser le voyage avant d’en faire le bilan subjectif…
- Lieux : Paris, Allemagne (nord) et Espagne (Madrid, Asturias, Barcelone) avec un microdétour imprévu à Bruxelles…
- Hébergements : échanges de maisons réciproques et non-réciproques, prêt d’appartement, hospitalité
- Durée : 51 jours
- Équipage : 2 adultes, 3 enfants
- Particularités : travail nomade, en haute saison touristique
L’idée de ce voyage de presque 2 mois en Europe a été initiée par une offre d’échange de maisons réciproque (l’échange de 3 semaines dans les Asturias). À partir de là, on s’est dit qu’il serait fou de ne pas faire un détour par l’Allemagne (famille sur place), puis à Paris (désir d’un enfant), et tant qu’à faire, aussi bien terminer le tout à Barcelone et flâner un peu à Madrid…
Un voyage plus planifié qu’à l’habitude
Allons, dans un premier temps, dans l’honnêteté : nos voyages sont généralement un espèce un fouillis où s’entremêlent lignes directrices abusivement souples d’un côté, et coups de tête, imprévus et galères de l’autre. Peu de choses ont changé de ce côté depuis qu’on voyage avec des enfants. Un parfait reflet de notre vie en général. Et c’est parfait ainsi.
Cette fois-ci, je savais d’avance où j’allais dormir pour les 51 prochaines nuits. On argumentera que c’était la seule chose qui était prévue, l’hébergement (ça et un souper fin juillet à Madrid avec une famille d’échange). On renchérira en me pointant ce détour semi-logique et totalement imprévu en Belgique, cet arrêt à Ségovia, décidé 42 secondes avant la sortie d’autoroute et tous ces détours dans les Asturies.
Reste que de savoir où j’allais dormir durant presque 2 mois m’a donné le vertige. C’est ici que je pourrais utiliser cette expression populaire qui implique une zone dont il faut supposément sortir, mais je passerai mon tour sur les généralités.
Bon, au final, ce que je veux en dire, c’est que c’était moins rushant que ce à quoi je m’attendais, mais que c’était surtout un mal nécessaire pour pouvoir trimballer ma tribu en Europe.
Itinéraire : Paris, Allemagne, Espagne…
On n’a pas fait dans l’originalité encore une fois : notre itinéraire semi-logique et a été dicté par des opportunités et des envies aussi disparates qu’imprévues.
L’arrivée à Paris était d’abord une question de budget, mais comme N (7 ans) est absolument fascinée par la Tour Eiffel depuis notre passage en Asie (allez savoir pourquoi) et qu’elle désire, plus tard, être une « artiste à Paris », il allait de soi qu’on allait en profiter pour combler ses envies parisiennes.
Le crochet dans le nord de Paris, à Coye-la-Forêt, relève de l’occasion de visiter un vieil ami et sa famille.
Le détour à Bruxelles était absolument imprévu. À la base, nous étions censés partir de Paris en train pour atteindre Bremerhaven dans la journée. Les grèves, les horaires, les coûts des billets modifiables exorbitants (X 5!) et le fait que les tarifs enfants diffèrent d’un pays à l’autre, nous ont fait repenser nos plans.
Explication : Il s’est avéré que, finalement, partir de Paris avec Flixbus, dormir à l’hôtel à Bruxelles ou à Amsterdam, puis prendre, de là, le train pour Bremerhaven nous revenait moins cher et diminuait considérablement les « risques » de perdre nos billets entre deux trains. Comme nous avons des amis à Bruxelles, nous avons misé sur cette option. En cherchant des recommandations d’hôtels où se poser, on a reçu une invitation (deux en fait!) qu’on ne pouvait pas refuser, et c’est comme ça qu’on s’est retrouvés chez François et Amandine le temps d’une soirée, d’une nuit et d’un café matinal.
Durant notre séjour à Bremerhaven, monsieur devait se rendre en Angleterre pour un événement professionnel. Mon idée première était de partir à Hambourg avec les enfants durant ce temps, mais question pratique, j’ai plutôt choisi de rester au même endroit jusqu’à son retour.
L’arrivée à Madrid, plutôt que directement à Colunga, relève du fait que nos échangeurs y vivent (la maison d’échange étant leur résidence secondaire) et que la voiture (qui allait être laissée à l’aéroport de Madrid) faisait partie de l’échange.
Et puis, le retour de Barcelone vient du fait qu’il nous était possible de revenir de Madrid ou de Barcelone (il fallait aller porter la voiture où on l’avait prise pour que nos échangeurs puissent en prendre possession à leur arrivée) pour à peu près le même prix. Comme il nous restait 4 jours avant le retour, on s’est dit qu’il valait mieux les passer dans une autre ville (puisqu’on allait déjà passer 5 nuits à Madrid).
Hébergement : que de la générosité et des échanges humains
L’hébergement : là réside la particularité de ce voyage, qui a été entièrement réalisé en échange de maisons et d’hospitalité. Aucune nuit à l’hôtel, aucune location entre particuliers. Que de l’échange, de la générosité, de l’accueil.
Une première partie du voyage s’est donc déroulée sous le signe de l‘hospitalité.
- 5 nuits à Paris, dans un appartement généreusement prêté par Christine (Maman voyage) et sa famille (merci encore énormément!)
- 1 nuit à Coye-la-forêt (merci à D., M. et les trois charmantes croquettes!)
- 1 nuit à Bruxelles (quel bonheur de revoir Amandine et François de Un sac sur le dos!)
- 14 nuits à Bremerhaven, dans la famille proche (merci H., C. et L.!)
La deuxième partie de ce séjour en Europe s’est concrétisée en échange de maisons.
- un premier échange non réciproque de 5 nuits à Madrid, dans le quartier Lavapiès, réalisé à partir de Guesttoguest*, en échange de Guestpoints
- un deuxième échange de 21 nuits, réciproque celui-là, un vrai de vrai simultané, finalisé sur TrocMaison, à Colunga, dans les Asturias
- un dernier échange non réciproque de 4 nuits, toujours avec Guesttoguest, à Barcelone (plus précisément, Hospitalitet de Llobregat)
Durée : pas trop longue, pas trop courte
Malgré qu’il s’agissait là de notre plus court voyage à l’étranger en famille, prétendre pouvoir passer presque 2 mois en Europe avec le petit budget qu’est le nôtre était à la base utopique.
L’échange de maisons et l’hospitalité ont permis cette durée de séjour.
Reste qu’avant de partir, on se demandait sérieusement si on n’allait pas trouver ça trop court. Question d’habitude.
Mais comme à chaque voyage, peu importe sa durée, on s’est mis, peu de temps avant le retour, à avoir « hâte » de revenir, à entrevoir tout ce qu’on retrouverait de réconfortant, de chaleureux, d’humain dans notre vie à Québec. D’apercevoir ces projets moins compatibles avec la mobilité qui allaient pouvoir être entrepris ou poursuivis. De repenser à ce cercle social brut, vrai et solide qu’on aime tant retrouver après chaque voyage au long cours. D’entendre les enfants nous dire : « Ok, bye! Je pars chez mon ami.e! »
Transports : un peu de tout!
À partir de la fin de notre séjour à Madrid jusqu’à la fin de notre séjour à Colunga, nous nous sommes déplacés en voiture, laquelle faisait partie de notre échange de maisons réciproque. C’est avec elle que nous nous sommes rendus à Colunga, d’où nous avons sillonné les routes des Asturias.
Sinon, dans les grandes villes, nous avons :
- usé (beaucoup) nos semelles
- utilisé, à l’occasion, les systèmes de métro pour les plus longs trajets
- opté pour le bus en de rares occasions
- choisi les taxis qui, parfois, ne revenaient étonnamment pas plus chers (à 5) que certains autres modes de transport…
Pour les déplacements entre les points de chute, nous avons opté pour :
- le train à plusieurs reprises (notamment entre Bruxelles et Bremerhaven, Bremerhaven et Hambourg, etc.)
- le bus (avec Flixbus, notamment entre Paris et Bruxelles)
- le TGV (entre Madrid et Barcelone)
- et l’avion – vol low cost avec Iberia (entre Hambourg et Madrid), même si mon premier choix était le transport terrestre
Alimentation : le bonheur des parents
Fidèles à nos « habitudes », pratiquement tous les repas du matin ont été pris « à la maison ». La grande majorité des repas du midi aussi. En ce qui concerne les repas du soir, environ la moitié ont été pris à l’extérieur. Il s’agissait la plupart du temps d’un sandwich attrapé au coin d’une rue ou d’un repas léger dans un restaurant. Plusieurs repas préparés à la maison ont aussi été pris sous forme de pique-nique à l’extérieur.
Pour notre part, c’était, comme en Asie, le paradis culinaire. Viennoiseries, gaspachos, légumes frais du marché, fruits gouteux, cafés à en perdre la tête, gelatos, fromages, charcuteries, cidres, bières et vins. Croyez-moi, je n’ai PAS perdu de poids cet été!
Pour les enfants, c’était – encore – plus ou moins facile. L’aînée, plutôt difficile, n’a pas été souvent comblée de bonheur, il faut l’avouer. Selon ses dires, « c’était quand même plus facile qu’en Asie ». Les deux autres ont été plus aventureux, mais force est d’admettre que ce n’est pas parce qu’ils voyagent beaucoup et qu’on mange une variété d’aliments à la maison qu’ils font preuve d’une ouverture d’esprit inouïe en ce qui a trait à la nourriture étrangère. Les gelatos et les croissants ont constitué une bonne partie de leur alimentation! Le fait de prendre – ou à tout le moins de préparer – la majorité des repas à la maison nous a permis de lâcher prise plus facilement sur le reste…
Activités : simplicité, notre mot d’ordre
Comme toujours, on a fait peu d’activités « officielles ». On s’est tout de même fait plaisir avec une « oh! combien typique, mais amusante » observation de l’illumination de la tour Eiffel. Notre visite au Klimahaus ressort aussi particulièrement du lot.
Pour le reste, on est de grands adeptes de la flânerie, des coups de tête, des déambulations sans but et on embrasse l’imprévu. C’est ainsi qu’on a erré dans les Paris, Barcelone, Madrid, Bremerhaven, Gijon, Oviedo… et qu’on a découvert des dizaines de joyaux des Asturias que je vous présenterai dans de futurs articles.
Rythme familial en un mot : adaptation
Très rapidement, un rythme s’est installé dans le respect d’une certaine conciliation famille-voyage-travail. Mais comme chaque voyage se déroule dans un contexte différent, notre rythme change pour chacun d’eux et cette fois-ci n’a pas fait exception.
Les enfants vieillissent : qu’est-ce que ça change?
Comme les enfants ont grandi depuis le dernier long voyage! Elle semble bien loin l’époque où je pouvais profiter de la sieste d’avant-midi pour avancer un mandat, où les enfants pouvaient être mis au lit très tôt en soirée, nous laissant du temps pour mettre encore une heure ou deux sur des projets, la préparation des prochaines étapes ou juste pour passer du temps en couple.
Il semble lointain ce temps, aussi, où les enfants se levaient la nuit, se réveillaient à une heure pas possible le matin, obligeant un parent à commencer prématurément sa journée. Il n’y a pas que de négatifs à cette évolution!
Elle est surtout loin cette époque où les trois, encore rempli de l’innocence attendrissante de l’enfance, s’émerveillaient d’un rien et où une simple balade jusqu’au marché pouvait devenir l’aventure d’une journée. Et je crois que c’est ce point qui m’a le plus déstabilisée.
Bref, bien des nouveautés, de nouveaux défis et d’anciennes difficultés amoindries par tous ces changements.
Comment répondre aux besoins de chacun?
Trouver le parfait équilibre entre les besoins d’espace vital de l’une, l’énergie typique à l’enfance des deux autres, les gouts et les envies de tout un chacun, m’a semblé plus difficile qu’il y a 2 ans. Bien que j’aie l’impression d’être à des années-lumière de tout ça en terme d’ambiance, à peine 30 mois nous séparent réellement de notre dernier voyage au long cours.
Mais dans une vie familiale, 30 mois, c’est trois vies et quart.
Il est arrivé – comme lors des autres voyages, mais encore plus souvent, je dirais -, d’opter pour la séparation en petits groupes, chaque enfant ayant plus que jamais des besoins distincts, des gouts différents, l’envie d’être seul avec un parent à l’occasion…
Régulièrement, on se rendait donc dans un nouvel endroit et on séparait les troupes avec, chaque fois, une nouvelle configuration :
- l’aînée avec papa; les plus jeunes avec maman
- celle du milieu avec papa, les deux autres avec maman
- la plus jeune avec maman, les autres avec papa
- etc.
Pendant ce temps, l’enfant en duo avec un parent choisissait les activités. Ces moments donnaient l’occasion de passer un moment privilégié avec un des trois, mais aussi de vivre une dynamique différente avec les deux autres. Parce qu’avec trois enfants, c’est plus d’une dizaine d’ambiances différentes qu’on expérimente : la dynamique en « un à un » est toujours différente de celle en groupe. Et dès qu’un des éléments du groupe n’est pas là, tout change encore.
Ainsi, passer la journée seule avec les deux plus jeunes a une tout autre signification pour moi que de passer la journée seule avec les deux plus vieilles. Ou avec les deux « du bout », ou avec un seul des trois… Et la dyade papa/un enfant est aussi différente de la dyade maman/un enfant. C’est comme si, à l’intérieur d’un groupe, on retrouvait une multitude de sous-groupes et que le voyage prenait un visage différent avec chaque configuration.
La seule combinaison qui fût impossible lors de ce voyage-ci a été, bien sûr : papa-maman, sans enfants. Et je dois avouer que dans les grandes villes, particulièrement, je n’aurais pas dit non à une petite tournée des pubs ou à un après-midi à flâner au café du coin…
Comment protéger l’espace vital de chacun?
Plus les enfants vieillissent, plus leur besoin d’espace vital évolue. Pour le 5 ans, être 24 heures sur 24 avec les membres de sa famille est un cadeau du ciel. Pour l’aînée, c’est la plupart du temps un désagrément.
Il fallait donc penser au besoin d’intimité de la préado, d’espace pour travailler de papa, de temps en solitaire pour maman, etc.
Je ne parle pas ici simplement d’espace physique, mais aussi d’espace mental. À l’aube de l’adolescence, il n’y a pas que l’intimité corporelle à prendre en compte, mais aussi l’intimité psychologique. Respecter cet espace n’est pas toujours facile en voyage. La proximité, parfois bienfaisante, peut vite se transformer en promiscuité, d’autant plus que le basculement d’un à l’autre – presque complètement tributaire de l’humeur de l’un et de la perception de l’autre – est parfois difficile à prévoir.
Comment garder le feu et la motivation?
Je dois avouer avoir eu beaucoup de difficultés à travailler et à utiliser mon temps intelligemment, ce qui explique, en partie, cette longue pause dans les publications du blogue.
Je dois aussi avouer avoir perdu un peu du feu qui me remplissait de volonté et de l’élan nécessaire pour meubler ces journées par des activités, des découvertes ou des errances quotidiennes.
Je dois avouer que ce feu était plutôt brasier à la fin, que j’avais un peu le mou de pratiquer mes compétences en négociation pour donner à chacun son petit moment de gloire, sa tranche du gâteau des activités qui l’interpellent, son droit de parole. Et que j’étais un peu plus lasse qu’à l’habitude face aux sacrifices qu’impliquent ce type de voyage, malgré tous le pétillant qu’il peut mettre dans notre quotidien.
Un sentiment mitigé, donc, qui ne devrait toutefois pas vous faire croire que je n’ai pas apprécié ce voyage… Mais comme dans tout voyage, il n’y a pas toujours que le beau.
Faut-il changer notre façon de voyager?
Est-ce la fin des voyages au long cours pour nous? J’espère que non! Mais la façon de les réaliser change indéniablement chaque fois suivant l’augmentation affolante de l’âge de mes enfants.
Cela implique-t-il nécessairement de réduire la durée des prochains voyages? Je ne pense pas non plus, bien que je puisse commencer à concevoir l’intérêt de le faire.
Est-ce que ces nouveautés demandent de bouger plus, bouger moins? Je ne sais pas. De toute façon, quand bien même on réussirait à statuer sur la question, la situation aura le temps de changer d’ici notre prochain départ et tout sera à réévaluer.
Comme toujours, il faudra improviser et s’adapter. Ça fait partie des beautés de la chose, non?
Rythme de travail : recherche d’équilibre
Ici, ce fut très différent de nos expériences de 6 mois en Asie, de notre été d’échange de maisons en Abitibi ou des 11 mois passés en Australie. Du côté de monsieur, je crois qu’on atteint un délicieux équilibre.
Donc, naturellement, les choses se sont placées ainsi, à quelques variations près :
- Monsieur commençait à travailler tous les jours dès le réveil (généralement aux alentours de 8-9 h);
- puis, travaillait jusqu’à environ 13 h;
- on dînait ensuite;
- et on partait explorer les alentours pour le reste de la journée.
De mon côté, le matin était réservé à :
- gérer la maisonnée (lavage, etc.);
- chercher des idées d’explorations pour le reste de la journée/me renseigner;
- passer au marché/préparer à manger;
- lire;
- aller au parc, à la piscine, en ville avec les enfants;
- travailler.
Vous remarquerez que « travailler » est à la fin de la liste.
- Travailler en matinée avec les enfants qui veulent bouger après un moment? Bof.
- Me lever plus tôt qu’eux pour avancer un mandat? Bof. (Ils se lèvent aux alentours de 6 h quand même…)
- Rester à la maison de temps en temps pendant que le reste de la famille part en exploration? Oui, à quelques reprises, mais pas trop souvent!
- Travailler le soir pendant que papa gère la maisonnée? D’accord, mais encore faut-il rentrer assez tôt (ce qui était rare) et avoir encore un semblant de restant d’énergie…
- Travailler une fois les enfants couchés? Ça a fonctionné un moment… jusqu’à l’adoption du rythme espagnol.
Bref, je n’ai pas réussi à me sculpter un joli petit programme comme monsieur. Mais ce n’est pas plus grave, parce que :
- Ce n’était que pour quelques semaines.
- La plupart de mes clients les plus actifs étaient aussi en congé.
Et les enfants, ils en ont pensé quoi de ce voyage?
Il n’y a rien comme leur demander…
L. 5 ans :
Qu’as-tu aimé le plus ? Tout. J’ai tout aimé égal.
Qu’as-tu aimé le moins? Rien.
Si c’était à refaire, referais-tu un tel voyage? Oui.
(Voyez toute la personnalité du cadet cannée en 3 réponses courtes.)
N. 7 ans :
Qu’as-tu aimé le plus? J’ai vraiment aimé le voyage, surtout le spectacle [illumination]de la tour Eiffel.
Qu’as-tu moins aimé? Les churros, c’est beurk. J’ai aussi moins aimé les déplacements qu’en Asie. C’était moins l’fun.
Ta ville préférée? Paris!
Si c’était à refaire, referais-tu un voyage semblable? Non, sauf pour Paris. Et Colunga, c’était cool à cause de la piscine.
M. 9 ans au départ, 10 au retour :
Qu’as-tu aimé le plus de ce voyage? Je sais pas. Les gaufres en Belgique, c’était vraiment bon.
Qu’as-tu moins aimé? Je n’ai pas aimé la maison sans wifi, à cause du pas-de-wifi, mais aussi parce que la façon dont les chambres étaient organisées, ça faisait que je dormais souvent seule à l’étage et ça me faisait un peu peur. Mais avec cette maison-là [Colunga], j’ai aimé la piscine, le parc pas loin, les jeux dans la maison et les plages pas loin. Mais l’avion pas de télé (Barcelone-Montréal), c’était vraiment poche, ça.
Si c’était à refaire, referais-tu un voyage semblable l’été prochain? Bof. C’était correct. Mais j’aimerais mieux retourner en Asie.
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