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[Lecture] Paradis (avant liquidation), par Julien Blanc-Gras

« II y a des pays en voie de développement et des espèces en voie de disparition. La république des Kiribati est un pays en voie de disparition. Perdu au milieu de l’océan Pacifique, ce petit paradis semble promis à l’engloutissement par le réchauffement climatique. » (extrait du résumé) Paradis (avant liquidation) par Julien Blanc-Gras.

Le titre. C’est le titre qui a piqué ma curiosité. Ensuite, le sujet. Finalement, le lieu couvert. Les Kiribati me fascinent. Bien que les chances soient minces qu’un jour la chose se concrétise, j’aime m’imaginer m’y rendre pour constater la réalité des lieux par moi-même. En attendant, je lis Julien Blanc-Gras et Maarten J. Troost.

Paradis (avant liquidation), Julien Blanc-Gras

Auteur : Julien Blanc-Gras
Titre 
Paradis (avant liquidation)
Parution : 2013
Maison d’édition et collection : Au diable Vauvert
ISBN : 2846265003

Julien Blanc-Gras, écrivain et journaliste, a passé 2 mois aux Kiribati « avant qu’elles ne soient rayées de la carte ». Il nous donne ses impressions sur ce pays, ses gens, son fonctionnement et les défis auxquels la petite nation du Pacifique fait face. À mi-chemin entre le reportage journalistique et le récit de voyage, on apprend, au fil de ses pages, tout autant qu’on rêvasse.

Les Kiribati

Les Kiribati (prononcer Kiribass) est un des pays les moins développés au monde. 32 atolls dispersés sur plus de 3 500 000 kilomètres carrés, disposés à peu près à mi-chemin entre Hawaii et l’Australie. Un peu plus de 110 000 personnes y vivent: les I-Kiribati (prononcer : I-Kiribass).

Kiribati

source de l’image : www.pbs.com

Kiribati

source de l’image : www.climate.gov.ki

Un pays en voie de disparition

Les changements climatiques menacent clairement l’existence même de cette nation du Pacifique, dont l’élévation de terrain maximale est, sur certaines îles, de… 3 mètres! Que faire? Construire des murets pour se protéger de l’océan (sea walls)? Déplacer certaines habitations? Encourager l’émigration? Le président Anote Tong a d’ailleurs déjà laissé planer l’idée de déménager la nation. En 2014, il achetait 20 kilomètres carrés aux îles Fiji.

Kiribati

source de l’image : www.wired.co.uk

Des solutions?

L’idée, selon Tong, de déménager la population, est en une de dernier recours. Il affirme que tout sera fait avant pour préserver l’existence des îles et la possibilité d’y vivre pour ses habitants. Le concept de Migration with dignity est mis de l’avant : permettre aux habitants qui le désirent d’émigrer vers le pays hôte de leur choix et les aider à y parvenir. Un des moyens présentés sur le site climate.gov.ki : élever les niveaux de compétences des I-Kiribati afin de les rendre plus attrayants pour l’immigration australienne et néo-zélandaise, entre autres. Maintenant, voilà, difficile à accomplir pour un pays réputé pour sa gestion déficiente et son manque de moyens.

Kiribati

source de l’image : www.theglobeandmail.org

Les Kiribati et la menace de la montée des eaux

Le fait est que la montée des eaux menace les Kiribati (mais pas qu’eux : visitez le site www.drowningislands.com) et que déjà, les effets se font ressentir.

Certains contredisent la thèse de la montée des eaux, affirmant plutôt que les problèmes rencontrés par le pays seraient attribuables à la mauvaise gestion des côtes et à la surpopulation. Ces mêmes détracteurs soutiennent que l’achat de terres aux Fiji ne serait qu’une stratégie politique. Il a même été dit que la montée des eaux n’affecteraient pas réellement les Kiribati, puisque les atolls monteraient eux aussi… Un exemple de ces hypothèses à lire dans le Figaro.

Reste que le sort des Kiribati m’intéresse beaucoup. Mon premier contact avec ce pays est survenu avec la lecture de La vie sexuelle des cannibales, de Maarten J. Troost, qui y a passé deux années complètes. Depuis, j’entretiens une sorte de fascination difficile à expliquer pour cet endroit si lointain.


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Un mot sur l’auteur

Julien Blanc-Gras est écrivain voyageur et journaliste-reporter. Il a étudié en journalisme, puis en histoire. Il est aussi l’auteur de Grindoland, de Touriste, de Comment devenir un dieu vivant et de In utero.


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About Author

Éparpillée professionnelle, langagière de métier, étudiante à perpète, géographiquement indépendante, voyageuse et mère X3. Voyages, linguistique, tourisme brassicole et musique teintent mon quotidien.

2 commentaires

  1. Pingback: La vie sexuelle des cannibales

  2. Pingback: Nos voisins du dessous : chroniques australiennes

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