Quelle ne fût pas ma joie d’apprendre la sortie du récit sur papier du tour du monde en stop réalisé par Ludovic Hubler!
D’abord parti pour 2 ans, ce sont finalement 5 années qu’il a passé à parcourir le monde sans dépenser un seul sous pour le transport. Il a ainsi mis les pieds dans 59 pays (dont l’Iran, le Pakistan, le Tibet), pratiquant l’auto-stop, mais aussi le voilier-stop, le brise-glace-stop… sur plus de 170,000 km, partageant la route avec pas moins de 1300 conducteurs.
Le monde en stop : 5 années à l’école de la vie
J’ai suivi le périple de Ludovic de 2004 à 2008. Religieusement. En 2005, j’étais moi-même sur les routes avec mon homme, le pouce levé bien haut, à parcourir l’Europe durant 3 mois. 3 mois, c’est bien peu, mais c’est déjà beaucoup quand on n’a aucune expérience de stop. 3 mois durant lequel nous n’avons pris qu’un seul et unique train (sur le coup de l’écoeurement au bout de la première semaine).
Nous n’étions ni l’un ni l’autre adeptes de l’auto-stop à cette époque. C’était pour nous une façon de nous permettre un voyage que nous n’avions pas les moyens d’assumer (combiné au camping sauvage, on réduit considéralement les coûts), mais surtout une façon différente de voir l’Europe, alors si populaire auprès de notre tranche d’âge en formule backpacking traditionnel: transport locaux et auberges de jeunesse. J’y reviendrai certainement un jour sur ce blog-ci.
Bref, 4 ans sur 5 à suivre religieusement cet autostoppeur hors du commun, et 5 ans plus tard, voilà que je peux lire le résumé en quelques 4 centaines pages de son passage dans 56 pays.
L’école de la vie…
J’ai un grand respect pour le sérieux de ce voyageur atypique. Ses valeurs relatives à la façon de voyager, de faire de l’auto-stop me font espérer que tous les voyageurs du monde puissent détenir ne serait-ce que le dixième de son respect et sa maturité face à l’action de voyager. Mais c’est surtout sa façon d’intégrer le voyage dans sa vie, de lui rendre justice, de l’intégrer comme une partie importante de sa « scolarité », de son apprentissage.
Un étudiant de l’école de commerce qui part 5 ans sur les routes en dépendant une moyenne de 10 euros par jour et qui n’a pas peur de revenir, poursuivre sa vie avec un lot impressionnant d’expériences derrière la cravate, lui donner une nouvelle direction, reprendre la vie professionnelle, fonder une famille et s’attaquer à de nouveaux défis, ça m’impressionne.
Procurez-vous Le monde en stop, 5 années à l’école de la vie, Ludovic Hubler
Travel with a mission
Ludovic a depuis, repris sa vie professionnelle, et développé Travel with a mission, une organisation voulant faciliter les contacts entre individus désirant partager un savoir, des connaissances, ou des expériences. J’adore littéralement le concept, qui me ressemble au plus haut point.
Les réseaux d’hospitalité tels que Couchsurfing et Hospitality Club ont permis à Ludovic et des milliers d’autres voyageurs de loger chez l’habitant et de faire des rencontres authentiques. Le voyage de Ludovic aurait certainement été différent sans l’existence de ces deux réseaux, et ces derniers se sont vu prendre de l’ampleur après le passage du voyageur.
Vous pourriez aussi aimer :
- Livres pour préparer un voyage à Barcelone en famille
- [Lecture] Flâneur : l’art de vagabonder dans Paris
- [Lectures] Promenons-nous dans les bois, Bill Bryson
*Cet article contient un ou des liens affiliés. En achetant à partir de ces liens, vous me permettez de toucher une petite commission qui me permet de poursuivre mes activités du blog sans que cela ne change votre facture. C’est l’fun, hein?