Les Asturies, tout au nord de l’Espagne, ont beaucoup à offrir : des plages, la mer, les montagnes, le cidre et d’étonnantes formations naturelles. Les Bufones de Pría et la plage de Guadamía rendent honneur au paraíso natural et méritent qu’on s’y arrête. Qui aurait cru qu’on trouverait des geysers sur la côte asturienne?
Bufones de Pría et plage Guadamía : beautés naturelles des Asturies
Dans les alentours de Llames de Pría, petit village de quelque 450 âmes, deux formations naturelles impressionnent le visiteur, au milieu de paysages karstiques.
D’abord, les Bufones de Pría qu’on compare souvent avec des geysers, mais qui n’en sont pas à proprement parler. En réalité, il s’agit de trous formés avec les années par la fragmentation des roches calcaires, des sortes de cheminées géologiques dans lesquels s’engouffrent l’eau de la mer Cantabrique.
Le déplacement d’air provoqué par le mouvement de l’eau, provoque un grondement sourd, accompagné de légers tremblements. À l’occasion, de fines goutelettes d’eau s’envolent aussi dans les airs et viennent embrumer les badauds venus témoigner du phénomène.
Lorsque la marée se déchaîne, le spectacle s’intensifie. De puissants jets d’eau peuvent alors jaillir des cavités, parfois sur 20 mètres de hauteur. Les grondements, ou bramadoriu, peuvent alors être entendus à des kilomètres à la ronde. On dit même que les bergers nichés dans les escarpés Pics d’Europe peuvent les entendre les jours de forte tempête. Quand on entend le Bramadoriu pleurer, vaut mieux, semble-t-il, rammasser du bois pour les jours à venir.
Il faut savoir que lorsque la tempête est intense, les jets sont assez puissants pour emporter un homme. Il vaut mieux alors observer les bufones de loin. Quand le temps est calme, il est possible de s’approcher de très près des trous, mais si vous y allez avec des enfants, gardez un oeil sur leurs déplacements : les cavités sont assez profondes et ne sont pas toutes identifiées.
Mais au-delà des bufones, c’est un décor absolument délicieux qiui s’offrent à vous. De petits sentiers partent dans tous les sens et vous aurez certainement une envie irrésistible de vous lancer sur l’un d’eux : faites le! Plus on monte, plus le paysage se laisse découvrir.
D’un côté, la côte; de l’autre, les montagnes. Puis, la mer, les formations calcaires, les champs fleuris… J’ai eu l’impression par moments de me retrouver entre l’Otago néozélandaise et la côte du sud australienne.
Plage de Guadamía
Durant le trajet pour se rendre au Bufones, vous passerez à coté de la playa de Guadamía. C’est un long bras sablonneux qui s’étend vers l’intérieur des terres, s’insérant le long des rives du fleuve, qui crée cette curieuse plage fluviale.
À marée haute, la plage est en réalité inexistante et laisse place à une immense piscine naturelle à l’eau calme, turquoise, voire cristalline par endroit, permettant la pratique du SUP, du kayak ou du snorkeling.
À marée basse, il est possible de marcher sur la plage et, en suivant les falaises, de se rendre à la mer. Un petit café se tient en équilibre au tournant. C’est de là qu’on peut accéder, par un escalier, à la plage… quand elle n’est pas submergée.
Infos pratiques
Des autobus se rendent á Llames de Pría. Sinon vous ètes en voiture, utilisez le stationnement gratuit à l’entrée du village.
De là, vous aurez environ 1 kilomètre à marcher sur une route facile à identifier à l’aller (mais attention à ne pas vous tromper d’enfourchement au retour, au risque de « perdre » votre stationnement et de passer une heure à chercher votre voiture du mauvais côté du village – fait vécu. Sans blague, le retour est assez simple, portez simplement un peu plus attention que nous et ça ira!).
Une fois aux bufones, profitez-en pour emprunter les petits chemins le long du littoral. Vous vous retrouverez vite seuls et pourrez saisir l’intensité et l’immensité du décor environnant.
Si vous désirez loger dans le coin, je vous suggère de regarder de ce côté : Casas rurales Playa de Guadamia (lien affilié).
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