Après une arrivée plus ou moins confortable à Taïwan, plus précisément à Taoyuan, et un moral à la dérive (situation plus liée à mon état mental du moment qu’au lieu et aux événements), nous voilà installés à Hsinchu pour 2 jours, étape intermédiaire entre notre arrivée au pays et notre installation à Taichung.
Avant toute chose, où sommes-nous, exactement?
À Taïwan…
Dans la partie nord du pays…
À Hsinchu.
Voilà. Leçon de géographie terminée.
Passage à Hinschu, la ville venteuse
C’est pas moi qui le dit, c’est Hsinchu elle-même : Hsinchu, the windy city. Et elle porte foutument bien son nom.
Après notre passage inusité dans le chic lobby de la firme d’architectes où les enfants dégoulinants s’étaient fait servir des bols d’eau chaude par de bons samaritains dont l’ampleur du vocabulaire anglophone était à la hauteur de notre maîtrise du mandarin, nous avions finalement trouvé l’adresse mystérieuse de nos hôtes Airbnb, après une promenade d’une heure, sous la pluie, avec tous nos bagages et le thermomètre affichant 4 degrés.
Journée épuisante et éprouvante. Nous nous sommes couchés avant qu’il ne fasse nuit.
Vivre chez des Taïwanais
Comme nous n’avions que plus ou moins fait connaissance lors de notre arrivée, c’est le lendemain matin qu’on fait les présentations officielles au-delà du blabla de base (We are from Canada, the french speaking part. They are 3, 5 and 7 years old. Where’s the bathroom? Thank you good night.).
Maarten et Penny sont Taïwanais pure laine. Les deux doctorants sont actifs sur Airbnb et Couchsurfing d’abord pour rencontrer des gens d’autres cultures et apprendre l’anglais.
« C’est comme ça qu’on a appris l’anglais, en hébergeant des gens. »
Mais surtout, c’est pour se faire des contacts autour du globe qu’ils le font.
« On doit souvent partir à l’étranger dans le cadre de nos recherches et il n’y a pas beaucoup d’informations pour nous qui parlons chinois.
On fait une pierre deux coups : on se fait des amis d’un peu partout et on peaufine la langue. Tout ça en plus d’apprendre à connaître certaines cultures avec lesquelles les contacts sont rares.
Il y a du tourisme à Taïwan, mais en dehors de Taipei, ce n’est pas si courant qu’on ait la chance d’échanger avec des gens d’ailleurs. »
Ils sont habitués de recevoir et ça se voit. Ils anticipent les questions, nous expliquent de bon coeur ce qui est d’une logique implacable pour eux, mais nébuleux pour nous, voient venir les incompréhensions.
Dans une de nos chambres (nous partagions un petit appartement de 3 chambres : 2 étaient pour nous), des cartes et des dépliants touristiques nous attendaient. Maarten nous explique comment prendre le bus, où acheter une carte SIM, ce qu’il y a à voir et à faire dans le coin.
Visite de Hsinchu
Le lendemain matin, je ne vais toujours pas très bien. Maarten me donne une tisane de sucre brun et de gingembre (je crois). Réconfort instantané. Il nous propose de nous faire découvrir un peu la ville et d’aller au Hsinchu Taïwan Pavilion Expo Park.
Pour l’anecdote, ces personnages sont ceux d’une série de marionnettes. L’art de la marionnette est bien vivant à Taïwan et PiLi, la série en question, est connu de tous. Un film a été fait et désormais, on joue les personnages en Cosplay, on en fait des poupées, des statues, des effigies, etc.
Maarten nous laisse en milieu de journée et nous tentons de visiter un peu la ville. Mais il fait froid. Très froid. Une vague de froid spectaculaire s’abat sur Taïwan. Il neige à Hsinchu. Il NEIGE.
Après avoir quitté un Québec à -35, vécu une Thaïlande à +35, on arrive là où les moyennes de saisons devraient tourner autour de 16 et… il neige?! Bien qu’il puisse neiger à l’occasion dans les montagnes environnantes, ce n’est pas arrivé depuis 60 ans dans la ville même. Tout le monde est fou comme d’la marde. Nous, on est underdressed sur un moyen temps.
Comme nous étions équipés pour affronter les moyennes de saison (12-20 degrés), nous n’abusons pas du temps à l’extérieur. Après avoir attendu 2 heures un bus qui n’existe pas et écouté un Taïwanais nous expliquer la vie sans piger un mot , on retrouve l’appartement.
C’est facile, pour revenir, notre arrêt, c’est « forêt – libellules – fonctionnaire – carré-avec-des-p’tites-pattes ».
Échanges québéco-taïwanais
Le deuxième soir, on partage une bouteille de vin importée par Penny et la conversation devient vite amicale, passe les frontières de la relation hébergeur-hébergé. C’est comme si nous les connaissions depuis longtemps.
On échange sur le mariage (et surtout le non-mariage), les études, l’entrepreneuriat (Maarten a eu 3 compagnies), les valeurs et le fonctionnement de la société taïwanaise, les différences et ressemblances avec la nôtre, la religion, les façons de vivre sainement, comment acheter une propriété à Taïwan…
On goûte au Pineapple cake et au Kaoliang (liqueur typique), et on se souhaite bonne nuit.
Une porte s’est ouverte : Taïwan nous intrigue plus que jamais.
Après Hsinchu, on se dirige à Taichung.
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6 commentaires
Tu n’as pas une photo du pineapple cake ? C’est aussi le nom d’une spécialité d’une région de la Malaisie…
(et merci pour la carte, elle était nécessaire)
Je vais prendre une photo la prochaine fois qu’on en mange. En attendant, sur google : taiwanese pineapple cake, les résultats sont efficaces!
Une très belle rencontre en effet et ça change toute la perception d’un voyage. Bises !
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