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Pourquoi sommes-nous retournés à Hsinchu?

C’est parce que, desfois, on aime bien retourner à des endroits visités il y a peu de temps. Revenir sur nos pas, retrouver des repères là où on n’en a normalement pas. Se dire « ah oui, on y retourne, et cette fois… ». Avoir l’envie de se retrouver là où on était il n’y a pas longtemps et où on aimerait bien se trouver à nouveau. C’est aussi parfois parce que rien ne fonctionne, que les galères se multiplient : on en a juste marre et on opte pour la simplicité. Cette fois-là, à Hsinchu, c’était un peu des deux.

Alors, pourquoi on est retournés à Hsinchu, donc?

La santé nous avait lâchée à Taichung, ville où nous étions restés une semaine et demie et pour laquelle j’ai rapidement eu un petit coup de coeur (j’y serais restée plus longtemps). Comme nous devions aller rejoindre un bon ami à Taipei, nous étions donc partis, amochés, vers la grande ville, où j’ai excellé dans l’art de ne PAS visiter une ville.

Durant la dernière journée où j’ai choisis de me raccrocher à la vie, on a dû planifier la suite. On avait déjà annulé notre passage à Tainan où nous aurions dû déjà nous trouver. L’annulation ne se basait sur rien de concret, que sur un feeling, des impressions. Avec le tremblement de terre et la centaine de morts qu’il a fait (on en parle ICI, et ICI, si vous n’avez rien vu passer), on était bien contents d’avoir suivi notre instinct.

Reste qu’on était à Taipei, en pleine explosion abusive du prix de l’hébergement en plein Nouvel an chinois, encore faibles, avec rien pour le lendemain.

À deux, ça passe toujours. Un dortoir en auberge, ça se trouve au coin d’une rue. Mais à 5… 5 qui ont besoin de repos, 5 fatigués, encore un peu faibles, ça devient vite plus compliqué.

Et avec les « contraintes » qu’entraînent le travail à distance et nos besoins spécifiques en hébergement, la partie n’était pas gagnée d’avance. La prochaine réservation était prévue dans une semaine pour Kaoshiung, au sud de l’île, à l’ouest, où nous allions nous poser pour 7 jours.

Plan #1 : la côte est…

Le plan #1 était de descendre par la côte est et s’installer une semaine à Yilan, Hualien ou Taitung, voire à séparer la semaine en deux endroits. Mais rien. On ne trouve rien. Vraiment rien.

Puis, on n’a pas la santé pour aller faire des excursions. Cette côte est, on a l’impression qu’on ne ferait que l’effleurer, qu’on se compliquerait inutilement la vie, pour finalement dormir, se remettre sur pieds et rager de n’avoir rien vu.

Sage décision #1 : Rayer la côte est

C’est, à mon avis, une terrible décision. Passer un mois à Taïwan sans passer par la côte est? Passer un mois à Taïwan pour ne voir que des grosses villes de la côte ouest? Vraiment?

Ben, vous manquez quelque chose, là.

Ben oui. On manque quelque chose. On le sait, mais c’est comme ça. Alors, sage décision difficile à prendre : on raye la côte est. Ça ne fera que nous donner une raison de plus pour revenir à Taïwan, tiens!

Plan #2 : la côte ouest…

Ensuite, on se dit qu’on pourrait se loger pour quelques nuits n’importe où tant que ça se trouve entre Taipei et Kaoshiung. Aussi bien dire n’importe où sur la côte ouest, bref.

Taoyuan, pourquoi pas?

Premier essai : Taoyuan.

Cette ville qui m’avait offerte cette première impression de Taïwan. Cette ville où nous avions atterri en pleine nuit, où il faisait froid et où on avait logé dans un hôtel crade. Cette ville où je me suis retrouvée, à peine 8 heures après mon arrivée à Taïwan, à manger de la pieuvre frite pour déjeuner.

Cette ville où le lendemain, j’ai craqué et pleuré comme une fillette au terminus d’autobus. Devant mes enfants. Bref, oui, cette ville. Je me disais que ce serait pas si fou d’y retourner, d’aller s’en faire une meilleure idée, plus juste, plus neutre, plus positive.

Je vous passe les détails, mais on avait réussi à régler une réservation. Une heure plus tard, on annulait et ça s’est terminé en litige Airbnb (litige bien réglé depuis et je glisse en passant que Airbnb a fait un excellent boulot pour nous).

Taichung?

Taichung! Mais oui, Taichung! À peu près à mi-chemin, une ville qu’on a adorée! Communique avec notre hôte de la semaine passée : l’appartement est pris jusqu’au 15 février. Pas de chance. Trouve un autre hébergement absolument parfait. Encore là, je vous passe les détails, mais ça s’est terminé en flop.

Je vous rappelle que je suis encore malade. J’en ai juste marre. Je me sens comme une enfant qui a perdu de vu sa maman dans les rayons au supermarché.

Hsinchu?

Un peu au désespoir, je communique avec nos hôtes de Hinschu. Je m’ennuie de ma maman et ici, c’est à peu près ce qu’on a de plus proche d’une figure maternelle, ces hôtes.

Les chambres qu’on a prises ne sont pas disponibles, mais ils nous offrent de prendre une chambre qu’ils offrent dans un autre appartement. Ils nous feront une chambre gratuitement pour les enfants et nous pourrons y rester le temps qu’on veut. Bonus : ils ont déjà communiqué avec l’hôpital le plus près pour prendre tous les renseignements qui nous seraient utiles en cas de besoin.

Pas que Hsinchu nous ait fascinés dans un premier temps, mais j’ai bien l’impression que c’est là que nous devions retourner. Voilà donc pourquoi nous sommes retournées à Hsinchu…


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About Author

Éparpillée professionnelle, langagière de métier, étudiante à perpète, géographiquement indépendante, voyageuse et mère X3. Voyages, linguistique, tourisme brassicole et musique teintent mon quotidien.

11 commentaires

  1. Coucou Bianca
    Que d aventures, ça se joue à pas grand chose des fois la où on va où pas, on fait confiance à son feeling ;-)
    En France on ne parle plus du tremblement de terre depuis longtemps !
    En tout cas j ai plaisir à te suivre à l autre bout du monde
    Bon dimanche à toi et à ta petite famille :-)

    • Merci Tania pour ton commentaire!

      Suivre son feeling, ça rapporte, ça rapporte! Je devrais d’ailleurs l’appliquer un peu plus à la bouffe cette devise (article à venir HAHA). ;)

  2. Il est quand même assez épique votre voyage. Et j’ai cru voir passer que vous avez visité l’hopital. J’espère que tout va mieux.

  3. Ah mince, j’ai oublié de te dire.
    Hier je discutais voyage avec mon namoureux. Il est du genre classique. A Tokyo, il a vu le Mont Fuji. En Egypte il a fait du dromadaire au pied des pyramides. Et il me dit que tout le monde fait ça.
    Alors on a fait la liste de ce que tout le monde fait dans les endroits où je suis allée. Ce n’est pas que je n’ai pas envie, mais il y a toujours un truc et donc je ne fais jamais ce que tout le monde rêve de faire… Jamais. C’est même parfois embarrassant quand tu rentres. Mais c’est pas grave, ça ne veut pas dire que tu n’as pas profité de ton voyage pour autant.

    • C’est drôle, je pensais justement écrire là-dessus un de ces 4… le fait que plus ça va, moins je vois et expérimente ces choses à la « must-do » et que je ne m’en porte pas moins bien, que mes voyages changent de visée, que j’expérimente autre chose, que mes envies m’amènent ailleurs de plus en plus. J’ai quand même passé 11 mois en Australie sans mettre les pieds à Sydney, faut le faire :P

  4. Pingback: Hsinchu, prise 2 ⋆ La Grande Déroute

  5. Pingback: Un mois à Taïwan : bilan financier ⋆ La Grande Déroute

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