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Traversée du continent : Missiles, zones interdites et bris mécaniques

De Port Augusta, où nous nous étions installés pour la nuit précédente, nous allions définitivement vers le nord pour quelques milliers de kilomètres… But souhaité du jour : atteindre Coober Pedy. Une bonne distance à parcourir. D’ici là, il n’y a pas grand-chose d’autre que le désert, l’horizon, la terre qui devient de plus en plus rougâtre, la chaleur… et les fuites de diesel.

Juste avant, nous nous trouvions à :

Port Augusta

Direction : Woomera

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Woomera, Australie

Après un court passage à Adelaïde et une nuitée à Port Augusta, nous débutons la montée vers le nord et nous enfonçons enfin dans l’outback. Notre but de la journée : nous rendre à Coober Pedy pour y passer la nuit. Entre Port Augusta et Coober Pedy, il n’y a pas grand-chose. Il y a tout de même deux-trois trucs, entre autres, un arrêt sur le bord de la route. Constatez la popularité de l’endroit par vous-même :Outback australien motoriséOutback australien motoriséOutback australien motorisé Outback australien motoriséAu loin, le paysage est plutôt surprenant. Alors que rien n’osait briser cette continuité depuis si longtemps, il ne suffisait que de s’arrêter ici pour découvrir un décor à mi-chemin entre la Bolivie et rien de connu précédemment.Outback australien motorisé Outback australien motorisé Outback australien motorisé Outback australien motorisé

Woomera et le Missile National Park

Puis, arrive quelque part, surgissant à votre droite après quelques centaines de kilomètres de rien, Woomera. En langue aborigère Eora qui signifie « arme de chasse », la ville de Woomera a été créée pour loger les personnes qui travaillent dans la zone interdite et se résume sur une seule et même pancarte, témoin du niveau d’activité de la ville…

Woomera est connue principalement pour être une base de lancement et de tests de fusées, de sondes, de missiles, etc. Au début des années 50, c’était la deuxième plus importante base de lancement après Cap Canaveral.

Woomera

Donc, à Woomera, il y a le Missile National Park. Pas que je porte une passion démesurée aux attirails de guerres et aux missiles, mais c’était ce qu’il y avait à voir sur place, et ne pas visiter le musée aurait signifié rater l’occasion de comprendre les raisons de l’existence d’un tel lieu. Environ 300 personnes y vivent encore, coupés de tout. La base est toujours en opération, même que la sonde japonaise Hayabusa devrait y atterrir en juin*.

Nous y avons appris quand même beaucoup sur l’histoire de l’endroit et le monsieur qui gardait l’entrée du musée était fort sympathique (et heureux de voir âme qui vive). J’allais dire « ça vaut le détour », mais en fait, il n’y pas de détour, ligne droit de 3000 kilomètres oblige. Ne pas s’arrêter aux rares endroits présentant un minimum de vie humaine (et bon, à Woomera, j’ai vu 3 humains, c’est pas rien!) serait à la limite de l’inconscience.

*NDRL: On est en 2010 au moment d’écrire ces lignes.

Woomera Woomera Woomera Woomera

La zone interdite

Woomera a déjà eu une zone interdite. Il s’agit d’une zone sacrée pour les aborigènes qui fût utilisée à des fins militaires par la RAAF (essais d’armes et de missiles). Aujourd’hui, bien que la zone prohibée ait diminué de moitié, elle couvre encore la superficie de 127,000 km carrés, soit l’équivalent de la taille de l’Angleterre, ou de l’état de la Floride.

Et elle réussit à passer inaperçue sur les cartes. Pas étonnant d’un pays qui réussit à contenir, quelque part en son centre, un ranch plus grand en superficie que la Belgique. Pas un état, un désert ou un parc national. Un ranch.

La Stuart Highway traverse la zone interdite et les véhicules de passage ne peuvent pas quitter la route.

Woomera

Woomera

Assistance routière, quelqu’un?

Puis, peu après avoir repris la route, nous avons croisé un Road Train… la pression d’air qui exercée entre les deux véhicules lorsqu’on en rencontre un à 130 km/h est assez forte pour arracher des pans d’un véhicule comme le nôtre. Je parle par expérience.

La porte qui recouvre la réserve de propane s’est littéralement envolée. Tape gris, Tie-rap et bungee feront le travail jusqu’à Coober Pedy, où nous communiquerons avec les assurances. Les hommes de l’équipage, affairés au bricolage et une gentille dame qui s’est arrêtée pour nous aider. Déjà chanceux de croiser quelqu’un. Selon ses dires, c’est courant.

Comme un malheur n’arrive jamais seul, notre tuyau des eaux grises a décidé que s’en était assez.

Assistance routière outback australie

Puis, une fois la route reprise, l’engin décide de s’éteindre. Comme ça. Alors que nous roulons à vive allure sur l’autoroute. Nous perdons du Diesel… Nous apprendrons plus tard que le matériau utilisé dans la fabrication de cette pièce pour ces véhicules récréatifs tolère mal une telle chaleur. Avec l’asphalte, la vitesse, le réchauffement des pièces et la chaleur ambiante, le tuyau ne réussirait pas à rester bien en place. Bra-vo.

Assistance routière outback australie Assistance routière outback australie Assistance routière outback australie

Après une deuxième séance de bricolage sous l’engin (Tape gris, Tie-rap et bungee one more time), on réussit à reprendre la route, un peu stressés de manquer de diesel au milieu de nulle part…

La route se poursuit, malgré tout

Assistance routière outback australie

Assistance routière outback australie

Après un arrêt au milieu de nulle part, une visite de Woomera et du Missile National Park et quelques ennuis mécaniques qui ont ralenti notre progression, nous atteignons Coober Pedy. Il fait déjà nuit. Un bon repas s’impose. Nous aurons fait plus de 540 km en ligne droite aujourd’hui.Assistance routière outback australie

Nous nous dirigeons ensuite vers :

Coober Pedy

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Éparpillée professionnelle, langagière de métier, étudiante à perpète, géographiquement indépendante, voyageuse et mère X3. Voyages, linguistique, tourisme brassicole et musique teintent mon quotidien.

11 commentaires

  1. C’est généralement les péripéties qui rendent la choses « awesome » justement ;) De quoi nous nous rappelons le plus de nos 3 mois en Amérique du sud? Les galères d’hôpital, les routes épeurantes, les choses bizarres, la galère ;)

    De quoi on se rappelle de nos mois en Europe? les galères d’hôpital (ok, je sais, je pourrais bien changer de temps à autres…), du pouce parfois infructueux parfois louche, des plans à la cons dans lesquels on s’est embarqué…

    Alors? On a encore une fois plutôt bien réussit, même si ce fût plus tranquille hihihi!!

    Tu nous manque aussi!

    7 semaines! :D

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  7. Bonjour,

    Rares sont les français qui ont visité le site spatial de WOOMERA et transmis des photographies. secrétaire de l’association astrophilatélique de France (conquête spatiale + documents philatéliques), nous imprimons trois fois par an un petit bulletin de 12 pages pour nos 34 adhérents … Je serais heureux d’y présenter vos photos et commentaires. M’y autorisez vous ?

    D’avance merci

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