Levés au petites heures à Coober Pedy, nous devons attendre le mécano du RACV. Le système est efficace: service en moins de 12 heures, en plein milieu de nulle part, quasi à mi-chemin entre Adelaïde et Darwin… Il nous faut aussi gérer tout le sable que nous avons fait entrer dans le motorhome malgré nos efforts attentionnés…
La veille, nous étions là :
Coober Pedy : Visite d’une ville souterraine
L’ami, l’enfant et moi partons visiter l’endroit sous un soleil plombant, pendant que monsieur travaille (vous avez bien lu), et que la belle-soeur attend le mécano (le motorhome étant loué à son nom) en profitant de l’air climatisé.
La chaleur est décidément présente. Je me rends compte que ce n’est pas tant le chiffre sur le thermomètre qui prime. L’environnement ambiant y est pour beaucoup sur le ressenti de la température. C’est écrasant. Même la deuzans semble fonctionner au ralenti. Il y a certainement des moments de l’année pires que d’autres à Coober Pedy. Les très minimes possibilités de profiter de l’ombre (plutôt rare dans cette ville), l’absence de nuages et les rares arbres n’aident certainement pas. Juin est pourtant un des mois les plus frais de l’année.
Ce qu’il faut savoir sur Coober Pedy
1- D’abord, c’est que c’est une ville (oui, oui, une ville) d’environ 3 500 habitants (les sources se contredisent. Sur place, on nous affirme toutefois 4 000)… dont plus de 50 % vivent sous terre (sur place, on nous dit 80 %).
2- Les arbres (rares) que vous pourrez voir sur ces photos, furent « importés » de la côte du sud et les citoyens de Coober Pedy passent un temps fou à les entretenir et portent une attention particulière à s’assurer de leur survie.
3- C’est la capitale mondiale de l’opale. 80 % des opales du monde proviennent de cet endroit isolé.
4- C’est un super endroit pour assister à une tempête de sable. Allez-y entre novembre et mars, vous aurez plus de chances. (Remarquez qu’il y en a eu une à Sydney cette même année… beaucoup plus accessible, sans aucun doute!).
5- L’approvisionnement en eau de la ville se fait 24 kilomètres au sud par un pipeline. L’eau est ensuite traitée par osmose inverse. Son prix en est par conséquent très élevé; sa qualité, toutefois, excellente.
6- Le terrain de golf est principalement fréquenté la nuit. Les joueurs utilisent des balles lumineuses (cool quand même!) et s’évitent ainsi les températures diurnes. Il n’y a évidemment pas de gazon.
Découverte de Coober Pedy sous un soleil de plomb
Coober Pedy et ses alentours ont des allures à mi-chemin entre la ville perdue au milieu de nulle part (ce qu’elle est) et un décor de film semi-post-apocalyptique.
L’église (souterraine) du village
Puis, nous avons aussi visité une église souterraine. L’intérêt premier pour l’endroit était sa situation : l’église est creusée dans le roc. Bref, il y fait frais.
Maisons souterraines
Il est aussi possible de visiter des maisons souterraines. Celle que nous choisissons d’explorer appartient à un couple de retraités qui offrent de faire visiter leur humble demeure à qui réussit bien à trouver l’endroit (pas évident)…
Je n’ai malheureusement pas survécu à la visite entière, et ce n’est pas faute de générosité du maître de maison. Pièces souterraines = boules à mites = odeur beaucoup trop prononcée pour ce stade de ma grossesse = yeux qui coulent, souffle coupé, mal de tête, et majestueuses nausées. Je suis remontée, craignant l’implosion, et me suis retrouvée à attendre dans la chaleur du motorhome que les autres terminent leur visite. J’ai presque prié pour qu’ils ne ramènent pas avec eux l’odeur. Voici quelques pièces tout de même…
Ce qui est merveilleux, c’est que peu importe la température extérieure, la maison conserve en tout temps la même température, le même niveau d’humidité… (et la même satanée odeur de boules à mites, j’imagine qu’on s’y fait). La maison est creusée sur plusieurs demi-étages, chacun comprenant une pièce ou deux. La chambre est toujours située le plus bas possible, là où c’est le plus frais. De grandes colonnes creusées dans le roc acheminent l’air de l’extérieur vers l’intérieur. On peut d’ailleurs voir ces petites lucarnes un peu partout dans la ville. Sous chacune d’elle, vit une famille…
Northern Territories, nous voilà !
À notre arrivée à Kulgera, tard le soir, une superbe redback m’accueillait dans la toilette des dames. J’avais tellement envie que je me suis contenté de faire ma besogne en l’observant tranquillement. L’Australie est un endroit merveilleux pour tout arachnophobe désirant combattre le feu par le feu. Je m’impressionne. Je suis soudainement bien heureuse que M. soit encore aux couches.
Kulgera (environ 50 habitants), située à 426 km au nord de Coober Pedy, n’est essentiellement qu’un truck-stop. Étant éloigné d’un peu tout, celui-ci mérite son nom de ville ainsi qu’une mention dans l’atlas.
Le camping de ce soir, il était dans la cour du truck-stop. Bucolique.
Et Kulgera a même son pub local. Sympathique.
Ce soir, nous passons donc la nuit en pays Pitjantjatjara, au milieu du continent… Exotique.
Nous nous dirigeons ensuite vers :
8 commentaires
Je ferais un très bon prêtre, j’suis sûr!! :)
yeah, right ;)
Je continue à vous suivre, vous faites un super de beau voyage. J’ai hâte de vous revoir.
Comment va la grosesse, bien j’espère.
Grosse caresse à vous trois et demi.
Mamie Jaja xxxxxxxxxxxxx
Yé!
Grossesse #1!!! La moitié de fait :)
xxxxxxxxxxxxx
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