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Les grandes questions post retour de voyage : partie 2

On me demande sans cesse, depuis mon retour : « comment ça va ?» On me demande si « le retour à la réalité » se passe bien. On me demande si j’ai le blues du retour, si je suis déçue que cette belle aventure soit déjà terminée, si revenir « dans mes vieilles affaires » est difficile, ce qui m’a manqué, ce que j’ai été heureuse de retrouver…

3 semaines post-retour de voyage : je réponds aux autres grandes questions…

Pour lire la première partie, écrite 72 heures post-retour, c’est par ICI.

Qu’est-ce qui vous a manqué durant votre séjour en Asie?

Plein de choses, et rien, en fait.

Il y a eu un moment où la variété culinaire me manquait. Bizarre, je sais. En Asie. Come on! Mais après quelques mois, j’aurais tué pour un bagel au saumon fumé, fromage à la crème, câpres et oignons… ou pour du fromage de chèvre, juste du fromage de chèvre… puis, bon, oui, une p’tite shot de sirop d’érable, pourquoi pas? Juste une micro pause d’asiatique. Néanmoins, suffisait de changer de région pour que les envies passent et que la variété revienne.

La santé m’a manquée quelques fois, mais c’est comme ça : moi, en voyage, je fais toujours un peu de tourisme médical, enlignant les pays par ordre alphabétique même.

Ma vie sociale m’a manquée au milieu du voyage. On a une vie sociale bien remplie et terriblement satisfaisante au Québec. Bien qu’on ait eu de la visite à deux reprises et qu’on ait pu aller rejoindre ma mère en Thaïlande pour un moment, il y a eu un bout plus difficile, à peu près à mi-chemin. Ça arrive.

Mon travail (pas celui que j’avais emporté dans mes valises, l’autre) m’a manqué. On peut sortir la fille de la périnatalité, mais on peut pas…

Qu’est-ce que vous avez été le plus heureux de retrouver?

Les amis, la famille! Mais aussi :

  • l’accès à une eau potable gratuite directement du robinet… quelle chance on a! Et dire qu’on en gaspille des quantités astronomiques…
  • la possibilité d’aller aux toilettes dans le noir durant la nuit sans risquer de se faire chatouiller les pieds par une araignée géante
  • la fraîcheur! L’existence d’un petit vent frais balayant une journée chaude d’été, j’allongerais ça aux variations de températures, même. J’ai presque hâte à l’hiver. (ahem, haha!)
  • la vie sociale des enfants. Les voir sortir jouer dans la cour partagée le matin pour les revoir qu’aux coucher du soleil, les entendre appeler leurs amis pour planifier leur prochaine journée…
  • Mes petites sorties hebdomadaires : un ou une amie, une microbrasserie et un monde à révolutionner. Je les appelle mes « jeudi child-free ».
  • Mon travail : travailler en périnatalité me manquait un peu, même si mon autre boulot me comble de bonheur.

Comment se passe la réinstallation?

Comme je le disais dans la première partie, je suis, plus que jamais, motivée à poursuivre mon projet de désencombrement matériel. Je n’ai pas arrêté depuis notre retour et déjà, j’ai diminué de beaucoup nos possessions matérielles non essentielles.

Monsieur est désormais bien de retour au travail et en est très heureux. Même s’il n’a pas arrêté de travailler durant le voyage, il a dû faire une croix temporaire sur un projet qui lui tient à coeur et qui n’était pas compatible avec notre niveau de mobilité. C’est avec grande motivation qu’il s’y replonge corps et âme.

De mon côté, la vie ne cesse de me sourire depuis le retour et je suis en train de réaliser un mandat qui me motive énormément et qui s’inscrit bien dans la lignée de mes envies professionnelles.

Les enfants sont toujours avec leurs amis. TOUJOURS. Les retrouvailles se sont déroulées comme seuls les enfants savent le faire : naturellement et comme si rien ne s’était jamais passé.

D’autres projets en vue?

Oui et non. Je savoure chaque projet de voyage longtemps avant et longtemps après leur réalisation. Je suis encore à l’étape où tout ce qui a pu s’inscruster en moi durant ce séjour en Asie continue de faire son chemin. Encore en phase de digestion, je ne suis pas rendue à penser au prochain départ, bien que je sache qu’il aura lieu tôt ou tard.

Malgré tout, on a déjà lancé quelques idées qui, comme toujours, font d’elles-mêmes leur place dans nos pensées. Un autre long voyage, qui sera probablement, encore une fois, réalisé d’une façon différente des précédents est à prévoir. Mais ce n’est pas pour demain matin.

Entre temps, comme chaque fois, on se concentrera sur nos projets personnels et sur la découverte de notre belle province.

Monsieur a plusieurs voyages d’affaires de planifiés déjà d’ici la fin de l’année. Avec la rentrée scolaire, mes nouveaux mandats, notre vie sociale et nos projets respectifs, ça devrait bien nous tenir occupés.

Perso, je trouve les retours de voyage excitants, remplis de promesses, tel un tremplin vers la nouveauté. Je profite des mois qui suivent pour digérer ce que j’ai expérimenté et intégrer à ma vie mes nouvelles connaissances ou habitudes.

Ce voyage-ci, plus que les autres, s’est révélé être un réel un agent de changement en ce qui a trait à plusieurs habitudes de vie, et nos efforts actuels sont mis sur la conservation de ces habitudes et l’adaptation de notre vie d’ici pour les y intégrer.

Ça vous est arrivé de changer certaines habitudes de vie bien ancrées lors d’un voyage? Avez-vous réussi à les conserver après le retour?

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About Author

Éparpillée professionnelle, langagière de métier, étudiante à perpète, géographiquement indépendante, voyageuse et mère X3. Voyages, linguistique, tourisme brassicole et musique teintent mon quotidien.

15 commentaires

  1. Je t’envie. Les retours pour moi se font avec le vague à l’âme. Surtout si, comme cette fois, je n’ai pas la date de mon prochain départ. Passer 1 mois en camping, dans de grands espaces et tout à coup me retrouver dans ma maison de banlieue, je me sens à l’étroit.

    • J’aimerais bien pouvoir t’envoyer un p’tit bout de mon excitation des retours… Mais tu sais, je peux comprendre le sentiment de partir de la nature pour retourner à la maison de banlieue… l’extérieur et la verdure me manquent beaucoup ici.

  2. Quel plaisir de lire ton enthousiasme et le fourmillement des projets au sein de votre famille!
    C’est curieux sinon, car chez nous, les voyages nous donnent plutot des envies d’encombrement. A chaque retour, nous adorons transformer un peu plus notre maison en brocante de pieces rapportees, qui nous rappellent un lieu, une rencontre, un beau moment. Nous cherissons ces objets inutiles que nous conservons precieusement pour en raconter l’histoire a nos enfants et peut etre un jour a nos petits-enfants et nos arrieres-petits-enfants!

    • Ça a déjà été notre cas : il y avait des souvenirs et des instruments de musique du monde (j’étais alors enseignante en musique) partout partout.

      Depuis quelques années, ils sont entassés dans un bac au sous-sol, n’allant plus du tout avec nos goûts (forcément, des trucs achetés il y a 10 ans ne nous plaisent plus comme au premier jour) et étant devenus trop nombreux…

      Maintenant, pour remplir mon envie de souvenirs tout en respectant mes envies d’épuration, je ne rapporte que des trucs utiles : un bouche-bouteille d’Australie, un ouvre-bouteille de Belgique, un mortier du Pérou, des pièces de vêtements, des articlesde cuisine, des marques-pages, une couverture de Bolivie, mes pyjamas viennent toujours d’ailleurs, hihi!… puis des ingrédients de cuisine, du café, des épices, etc. Le reste, ce sont des souvenirs immatériels.

      Je suis certaine que l’ambiance de ta maison incite au voyage et à la rêverie :)

      • J’aime beaucoup l’idee de rapporter des pyjamas de par le monde! Je trouve ca excellent! Ca m’inspire ;-)
        … et pour notre part, peut-etre un jour jugerons nous aussi que notre maison est trop pleine, et reviendrons nous egalement avec des souvenirs plus utiles :)

        • Bah! Si les trucs dérangent pas, ils ne sont pas de trop! Ils deviennent de trop quand ils commencent à nous faire sentir envahis ;)

  3. C’est chouette de lire un retour de voyage aussi positif. Je me retrouve beaucoup dans ce que tu écris. J’aime partir, mais je suis toujours heureuse de rentrer. Même chose pour les enfants. Autant j’aime voyager, autant j’aime ma petite vie tranquille à la maison. :-)

    Bon retour Bianca!

  4. La variété culinaire est finalement un luxe que nous avons. C’est aussi ce qui m’a manqué le plus lors de notre voyage au bord de la méditerranée. Il y avait des variétés d’un pays à l’autre, mais on restait sur les mêmes ingrédients et les mêmes saveurs dominantes.
    Et même maintenant que j’habite à Mulhouse. Trouver un supermarché avec un vrai choix de produits étrangers (peu importe d’où) n’est pas simple. Un luxe dont je n’avais pas conscience tellement il est facile à Paris de cuisiner des saveurs et des parfums du monde entier.

    • C’est fou quand même comme est choyés là-dessus!

      C’est pas qu’il n’y a aucune variété culinaire (et je pense à la Malaisie que j’exclue complètement de cette affirmation, c’est fantastique manger là!), mais la bouffe locale, celle qui est accessible facilement, peu chère et, en fait, ce que les gens de l’endroit mangent… bien, un moment donné, les Nasi Goreng, ça va hein :P

  5. Le retour d’un grand voyage fait toujours bizarre, on ressent un goût d’inachevé, et une furieuse envie de repartir.

    Quand on est rentré d’Asie, on a mis au moins 15 jours à s’en remettre, on avait l’impression d’être revenus dans une usine à robots…

    • C’est dommage ce goût d’inachevé je trouve moi. Si tu as bien lu mon texte, c’est exactement le contraire que l’on vit de notre côté! Pas d’usine à robot, notre vie est toute bien modelée autour de nos passions, nos envies et nos valeurs ;)

  6. Pingback: Le retour d'un long voyage vu par les enfants ⋆ La Grande Déroute

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