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Arrivée à Taïwan

Mes premières impressions sur Taïwan flirtant avec la morosité, elles ont envahi mes pensées et ont pris la place du récit de notre arrivée en sol taïwanais qui aurait dû paraître en premier lieu. Comme je le disais lors de cet épisode d’écoeurement, la journée n’a pas été SI pire et rien de réellement négatif n’est arrivé. Un trop plein de tout, que voulez-vous.

Les émotions positivement remises en place, il est temps de jeter un regard plus neutre sur cette journée qui, tout compte fait, n’a rien de bien extraordinaire du moment qu’on parle d’une arrivée dans un pays jusqu’alors inconnu.

Départ de Thaïlande

Nous sommes partis de Pattaya à 14h00 après avoir dit aurevoir à ma mère. Deux heures plus tard, nous étions rendus à l’aéroport Suvarnabhumi d’où nous avons pris un taxi pour nous rendre à Don Mueang (je sais, je sais, peut-être pas le trajet le plus logique pour faire Pattaya-Don Mueang, mais c’est celui qui nous paraissait le plus logique/économique/confortable à ce moment-là, pour la famille).

Aux alentours de 16 h 00, nous étions à Suvarnabhumi et une heure plus tard, à Don Muaang. Le vol avec Tigerair était planifié pour 20 h 00. Nous avons passé l’enregistrement et largué notre seul bagage. Puis, nous avons été nous ruiner dans les restaurants d’aéroport mangé, changé les enfants en pyjama, rammassé un pipi par terre, trouvé un coin tranquille pour les faire courir.

Vol retardé une première fois, pour 21 h 00. Puis une deuxième fois, pour 22 h 00. Merci à l’aire de jeux de Nokair d’avoir épuisé les enfants durant ces deux dernières heures pendant que papa et maman se la coulait douce.

Aire de jeux Nok Air Don Muang

Arrivée à Taïwan

Vol sans encombre (je me demande toutefois c’est quoi l’idée, Tigerair, de laisser les lumières allumées tout le long d’un vol de nuit?!) et arrivée à Taoyuan à 2 h 30 AM. Immigration (merci au traitement spécial famille qui nous fait sauver quelques dizaines de minutes), bagages, sécurité… on sort prendre un taxi pour se rendre à l’hôtel que j’avais réservé il y a quelques jours (le moins cher de la ville, ça promet).

Déjà, on sait pas trop comment prendre le taxi. On fait la file, sous la pluie, 13 degrés, en pleine nuit, avec des enfants fatigués, mais excités de découvrir de nouveaux endroits. Personne ne parle anglais. Ça s’annonce aventureux.

Il est 4h00 AM lorsqu’on tombe dans notre lit. Le couloir menant à notre chambre semble porter les traces du passage d’un récent typhon (on saura jamais, mais c’est pas lovely lovely comme décor). Plusieurs chambres sont ouvertes et complètement détruites.

Notre chambre (qui semble du moins avoir échappé à une possible catastrophe naturelle) est une réplique cheap de l’image promotionnelle projetée sur le site de réservation. C’est laid sans bon sens. Il est 4 heures du matin. On pouffe de rire. La porte de la salle de bain se meure lentement, un peu plus chaque fois qu’on la déplace, le plancher est mou par endroit et on ne trouve pas la lumière. On se dit que c’est pas plus mal : il faut dormir et ce qu’on ne sait pas ne fait pas mal. On sera mieux reposés demain pour constater ce qui aurait pu nous empêcher de dormir.

On dort étonnament très bien. Jusqu’à l’arrivée des ouvriers. Mais bon, il est tard, il faut partir.

Taoyuan

Vue bucolique à partir de notre chambre de rêve

Premier repas en sol taïwanais : pieuvre au menu

Je me disais que la nuit expliquait le froid. Que nenni, on se les gèle encore à 11 h 00. On part à la recherche d’un restaurant où déjeûner/dîner/survivre. On se fait donner/prêter des parapluies (c’était pas clair, mais on a cru comprendre que c’était donner) par deux employées d’un restaurant dont la terrasse nous a servi d’escale pour nous protéger de la pluie pendant qu’on établissait un plan d’action.

Il y a un restaurant à (littéralement) 1 mètre de nous : nourriture occidentale, prix affichés. Et il y a (ce qui semble être) un restaurant de l’autre côté de la rue : décidément local, limite mystérieux.

Dans cette situation, on aurait pu préférer le confort à l’aventure. Je ne sais trop pourquoi, mais ce ne fût pas le cas.

On se retrouve dans de ce qu’on croit être une salle communautaire, autour d’une grande table sur laquelle est posé un panneau tournant. Les regards se dirigent vers nous. On nous amène des plats à n’en plus finir : sur un brûleur, une soupe aux vermicelles et quelque chose. Autour : crevettes frites avec glaçage à gâteau (notre interprétation de la chose), pieuvre frite, boeuf (je crois) avec légumes. Chaque fois, on essaie de dire que c’est assez, mais visiblement, le message ne passe pas. La facture est salée (et quand on fera la comparaison avec les repas des prochains jours, on se rendra compte que pour le même prix, on peut faire manger la famille pour 2 ou 3 jours), mais au moins, on a mangé!

Le reste de la journée pourrait se résumer ainsi : taxi, froid, pluie, incompréhension, marche, train, fatigue, et de mon côté : maux de ventre, mal de tête, humeur de m…

Arrivée à Hsinchu

Nous arrivons à Hsinchu en milieu d’après-midi, par train économique. On part à la recherche de l’adresse de notre hôte Airbnb. Je vous épargne les heures de galère, d’arrêts pipi, de repas, et tout ce qui vient avec, mais toujours est-il que nous nous retrouvons, je ne sais trop pourquoi, dans le lobby chic d’une firme d’architectes où 5 Taïwanais ne parlant pas un mot d’anglais tentent de nous aider à trouver l’adresse en question, nous apportent de verres d’eau chaude pour réchauffer les enfants, leur donnent des collations…

Nous arrivons à joindre notre hôte aux alentours de 18h00. L’accueil est plus que chaleureux, mais nos pauvres petits corps en ont assez de cette journée et tout le monde est au lit à 18 h 20.

Taïwan, on te découvrira demain.

About Author

Éparpillée professionnelle, langagière de métier, étudiante à perpète, géographiquement indépendante, voyageuse et mère X3. Voyages, linguistique, tourisme brassicole et musique teintent mon quotidien.

10 commentaires

  1. C’est l’un des inconvénients des hôtes airbnb ils habitent vraiment n’importe où, y compris dans des quartiers où en principe aucun touriste ne va jamais. Si j’aime bien découvrir ce côté là d’une ville, l’arrivée est souvent compliqué !

    • Pour moi, c’est un avantage! Mais c’est vrai que l’arrivée est toujours un peu plus complexe dans ce temps-là… Remarque là, j’ai l’impression d’être dans une ville où en principe aucun touriste ne va, alors peu importe le quartier… :P

  2. Bon là, vous arrivez aussi dans *le* mois moche de l’année :p (combien de temps vous restez? j’espère assez longtemps pour que le soleil revienne!) Pas une fois on a essayé de me refourguer des plats à l’arrache dans un restau. Par contre, la firme d’architectes, ça ressemble déjà plus à une expérience réaliste de l’accueil et de l’entraide taïwanais! J’espère que la suite du séjour est plus agréable que cette arrivée chaotique ;)

    • Bonjour Corinne, bienvenue ici :)

      En fait, personne n’a essayé de nous refourguer… on a vraiment juste été trop nuls dans nos communications :P Le monsieur qui essayait de nous aider à commander était d’une gentillesse incroyable. Peu d’heures de sommeil, mon humeur hormonale massacrante, le froid, l’impatience, ça a donné ça. Après coup, j’en ris : c’était parfait. Juste parfait!

      On reste seulement un mois, mais la saison (dans ses normales de saison, par contre), était un choix bien conscient. On arrive de Thaïlande, on y retourne après, on aura bien le temps d’avoir chaud durant les prochains mois…

      Et OUI, c’est beaucoup plus agréable depuis cette arrivée. Je comprends mieux mon attirance inexplicable des derniers mois envers Taïwan et je ne suis pas déçue. Les Taïwanais (et la bouffe) m’enchantent et je resterais sans problème plusieurs autres mois ici ^^

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  7. Ah, ces arrivées chaotiques… après on en rigole, mais sur le moment cela a quelque chose de désespérant. Et pour peu que trop de galères se combinent, c’est l’humeur de bouledogue garantie et les conflits qui vont avec ! Enfin, c’est souvent le temps de prendre ses repères, de comprendre un peu comment les choses fonctionnent… dès que l’on a pu prendre un peu ses marques, cela devient tout autre chose :-)

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